Quelques jours après avoir révélé qu’un nombre historique de nouveaux résidents permanents avaient été admis en 2021 au Canada, le ministre fédéral de l’Immigration, Sean Fraser, annonce une nouvelle hausse des niveaux d’immigration pour les années à venir.
Après les 405 000 personnes admises en 2021, les nouvelles projections du gouvernement fédéral visent chaque année l’accueil d’environ 1 % de la population nationale (1,14 % en 2024), pour s’échelonner comme suit (en nombre de nouveaux résidents permanents) :
- 2022 : 431 645
- 2023 : 447 055
- 2024 : 451 000
Pour atteindre ces objectifs, IRCC table notamment sur la modernisation du système d’immigration, dont les axes prioritaires ont été dévoilés en janvier 2022. Une initiative qui doit, à court terme, permettre d’améliorer considérablement le traitement des demandes en cours et à venir.
Cette hausse est d’abord justifiée par les enjeux économiques toujours croissants que font peser les conséquences de la pandémie sur le marché de l’emploi. Mais elle répond, des mots du ministère, à « une vision à long terme, axée sur la croissance économique ». De fait, l’immigration économique devrait représenter 60 % des admissions.
Le Québec, quant à lui, reste à ce jour aligné sur les projections présentées le 28 octobre 2021 dans son Plan d’immigration pour l’année 2022. La province vise ainsi l’admission de 49 500 à 52 000 nouveaux résidents permanents, un chiffre auquel s’additionnent les 18 000 personnes d’arriérés dus à la COVID-19, en particulier les retards accumulés en 2020. Le total se porte ainsi à une ambitieuse fourchette comprise entre 67 500 et 70 000 personnes admises, sur la seule année 2022.